Samedi 27 février 2016.

Article du "JIR" du 28 février 2016.

La clef du bonheur pour la famille T.

Grâce à une chaîne de solidarité, un couple et deux enfants de Saint-Paul ont été relogés dans un appartement meublé. Depuis neuf ans, ils vivaient sans eau ni électricité dans un taudis. Le bonheur ne tient parfois qu'à une clef. Celle d'un F4 propre et fonctionnel, dans un immeuble de Plateau-Caillou. C'est ici que Jean-Michel T, Isabelle E, leurs enfants Charone, 10 ans, et Mathéo, 8 ans, ont élu domicile hier après-midi. Nouveau toit et nouveau départ pour cette famille défavorisée qui a connu l'extrême précarité pendant des années.

Neuf ans précisément. Neuf ans sans eau ni électricité dans une case insalubre à la Plaine Saint Paul. Les enfants dormaient par terre sur des matelas de fortune, faisaient leurs devoirs à la bougie... Impossible de réhabiliter leur maison située en zone rouge et sur un terrain familial non partagé. La situation du ménage n'était pas inconnue des services sociaux. Mais sans l'intervention de quelques bienfaiteurs, elle aurait pu durer encore longtemps. Fin 2015, lors d'une visite, Michèle Deboisvilliers, membre d'une congrégation religieuse, s'est émue du sort de cette famille démunie. Alertée, l'Association CLEF a interpelé les autorités puis lancé un appel aux dons. Très vite, une chaîne de solidarité s'est formée. D'autres associations (Rotary club de La Baie, Lions club de St-Gilles, PSG club Réunion) et des citoyens ont aussitôt apporté leur contribution pour une aide alimentaire, du matériel de première nécessité, de quoi meubler le prochain toit.

ALTRUISME DISCRET.

En moins d'un mois, la famille a pu obtenir un appartement. Ce qu'elle attendait depuis neuf ans. "Un concours de circonstance a permis d'accélérer les choses, indique Annie Pignolet-Dumont, élue déléguée au logement à la Mairie de St-Paul. Il s'avère qu'un logement était disponible parmi le quota de la SEDRE alloué à la Ville. Quoi qu'il en soit, ç'aurait été une priorité de reloger cette famille compte-tenu de leur situation". Tous les acteurs de cette belle démarche solidaire étaient réunis hier pour accueillir Jean-Michel, Isabelle et leurs enfants.

Des sourires, de la joie, et une émotion toute en pudeur pour les bénéficiaires. "Merci à tous, ça nous fait vraiment chaud au coeur. C'est un nouveau départ, on va regarder devant maintenant, ne plus penser à la vie d'avant", a déclaré la mère de famille. Michèle Deboisvilliers et Gilbert BABEF, Président de l'Association CLEF, dont l'altruisme discret est à saluer, ont à leur tour remercié les contributeurs: "Nous pouvons être fiers pour eux". Mathéo et Charone pourront désormais travailler dans une vraie chambre, avec un bureau et de la lumière, sans craindre la pluie ni la tombée de la nuit. "Tu n'as plus besoin de la bougie maintenant", a souri le père à son fils, qui en sortait une de son sac. L'anecdote illustre une dignité retrouvée. Evidemment, l'histoire de la famille T fait écho à des milliers d'autres cas, connus ou pas, de mal-logement. Rien qu'à St-Paul, dans les fichiers de la Mairie, 3000 familles attendent elles aussi la clef du bonheur pour un logement social.

Vincent BOYER.

Article du "QUOTIDIEN" du 28 février 2016.

Une famille sauvée de l'insalubrité.

Un couple avec deux enfants, qui vivaient depuis huit ans dans une case délabrée de Bois-de-Nèfles, a été relogé grâce à un élan de solidarité.C'était la surprise finale et aussi l'épilogue d'une histoire peu banale. Hier après-midi, alors que la famille T était conviée à prendre possession de son nouvel appartement à Plateau-Caillou, tous les convives s'étaient cachés à l'intérieur pour accueillir le couple et leurs deux enfants. Le mois dernier, l'Association CLEF avait été alertée sur le sort de cette famille qui résidait dans une case en bois sous tôle sans eau ni électricité, près du quartier du Hangar, à Bois-de-Nèfles St-Paul. Le terrain étant classé en zone rouge au plan de prévention des risques, la famille démunie ne pouvait prétendre à aucune amélioration de son habitat. Après un élan de solidarité, qui a mobilisé l'élue en charge du logement Annie Pignolet-Dumont, le Rotary Club de La Baie, le Lions Club de St-Gilles et le Club des supporters du PSG, une solution de relogement a été trouvée dans un vieil immeuble de la SEDRE à Plateau-Caillou. Du luxe au regard de la case insalubre dans laquelle Michel et Isabelle T élevaient jusqu'ici leurs enfants âgés de 8 et 10 ans.

Cuisine et télévision.

Tout le monde a donc tenu à être là lorsque la famille T allait enfin s'installer sous son nouveau toit, en se serrant dans le T4 pour les voir franchir le seuil de la porte. "Ils ont déjà visité l'appartement, bien sûr, mais ils ne l'ont jamais vu comme cela", souffle Gilbert Babef, le président de l'association CLEF. Depuis leur dernière visite, l'appartement de la cité Baobab a été repeint et meublé grâce aux dons de particuliers: une table avec des chaises dans le salon-salle à manger, un canapé pour regarder la télévision qui trône sur un petit meuble. Une cuisinière à gaz et un réfrigérateur ont été installés dans la cuisine pour permettre à la famille de dîner ensemble pour leur première soirée sous un toit décent.

Des bénévoles du Rotary Club de  La Baie ont pris soin de venir avec des sacs remplis de nourriture. A l'étage, la chambre des enfants est meublée avec un lit superposé. Leur première chambre à eux depuis leur naissance. "La mairie n'était pas au courant de leur situation", assure Annie Pignolet-Dumont. "L'association CLEF nous a saisi un vendredi et la semaine d'après, j'ai défendu leur dossier devant la commission d'attribution de la SEDRE", rapporte l'élue municipale, en soulignant le travail de la responsable du service logement Laure MICHEL. En arrivant au pied de l'escalier qui mène à leur appartement, Michel et Isabelle T semblaient naviguer entre bonheur et incrédulité. Avant de succomber à l'émotion quand ils ont découvert le comité d'accueil et le confort de leur meublé. Le président de l'Association CLEF, Gilbert BABEF, assure qu'il ne compte pas le nombre de familles qui vivent dans des cases insalubres ou qui survivent grâce aux colis alimentaires. CLEF doit prochainement signer une convention avec la mairie pour bénéficier d'une salle de stockage pour ses colis, dont l'association indique avoir dû cesser la distribution.

T.I.

Un record de rapidité grâce à la mobilisation de toutes les forces d'action.

Historique de l'action.

Appel à la solidarité.

Début janvier 2016, CLEF lance un appel à la solidarité en faveur d'une famille de Saint-Paul qui vit dans des conditions d'extrême précarité. Impossible de rester insensible à la situation de ce couple qui survit avec ses deux enfants, sans eau courante, sans électricité, sans toilettes... Plus de dix ans que cela dure! CLEF ne s'inscrit aucunement dans la dénonciation mais résolument dans la recherche urgente de solutions qui passe nécessairement par un relogement. L'association entame alors une série de démarches et mobilise son réseau. Elle remercie vivement Mme Michelle Deboisvilliers qui, par ce signalement, a fait le geste de premiers secours.

Fin janvier 2016, pour répondre à l'urgence de la situation CLEF offre à cette famille le bénéfice de colis alimentaires et des prestations offertes par la Maison de l'Amitié. Les démarches administratives engagées  auprès des organismes compétents permettent de leur obtenir l'attribution d'un logement social. Nous en remercions nos partenaires (municipalité, bailleur social, assistantes sociales...). Pour répondre aux remarques de certains de nos lecteurs, il faut savoir que la bâtisse occupée jusqu'ici par ces personnes est située en zone rouge; ce qui leur interdit toute possibilité de construction ou d'amélioration de l'existant. Commence alors, pour CLEF, la phase d'équipement de ce logement afin de leur offrir au quotidien le minimum vital. Afin d'éviter les doublons, une liste des besoins est établie et proposée à toutes les bonnes volontés (mobilier, électroménager...).

 

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